Lundi 23 mars 2020

Grenoble cherche à densifier le réseau de chaleur de sa métropole. À tel point que la production de chaleur renouvelable est à présent majoritaire. Elle alimente près de 72 % du réseau.

Ne vous êtes-vous jamais demandé quel mode de chauffage utilise votre T3 à Grenoble ? Contrairement à ce que l’on croit à tort, le service municipal d’exploitation et de distribution en gaz GEG (Gaz Électricité de Grenoble) n’alimente que 67 % des logements grenoblois en gaz et en électricité — 37 000 foyers sont chauffés au gaz et 25 000 d’entre eux le sont à l’électricité.

Chauffage : Grenoble veut favoriser les énergies renouvelables

Saviez-vous que le réseau de chaleur de Grenoble-Alpes Métropole est actuellement le deuxième réseau le plus important de France ?

Ce dernier est composé de cinq unités de production et de cent-soixante dix kilomètres de tuyaux qui alimentent plus de 46 000 logements, le campus universitaire ainsi que le CHU. Toutefois, parce que le gaz est loin d’être la source d’énergies la plus écologique, la Métropole a fait le choix de se tourner vers des solutions de récupération.

Dans le cadre de son Plan Climat « Schéma Directeur Énergie 2030 », la Métropole affirme sa volonté de produire de la chaleur renouvelable, et ce par le biais de divers projets, notamment la construction de la centrale Biomax ainsi que la densification du réseau de chaleur métropolitain dont elle est la franche propriétaire.

D’ici à 2022, la Métropole souhaite atteindre 85 % d’énergies renouvelables et de récupération (essentiellement bois et ordures ménagères).

Une énergie moins chère et plus responsable

À Grenoble, en ce qui concerne les modes de chauffage, les prix sont de plus en plus au vert. Ainsi, pour la saison 2018-2019, la Compagnie de Chauffage — l’opérateur énergétique local —, a annoncé que le seuil des 70 % d’énergies renouvelables et de récupération du mix énergétique a été atteint.

En outre, depuis plus d’un an, les bâtiments situés à proximité du réseau de chaleur urbain doivent obligatoirement y être raccordés.

Quoi qu’il en soit, les avantages sont multiples pour les parties prenantes. Non seulement le coût d'un chauffage issu du réseau de chaleur équivaut en moyenne au coût d'un chauffage au gaz (le premier garantit donc une énergie moins chère, sans compter que le gaz va devenir nettement plus cher en raison de l’augmentation de la taxe carbone), mais en plus de cela, opter pour des sources d’énergie renouvelables permet la création d’une énergie de chauffage plus responsable.

Rappelons qu’en près de soixante ans, le réseau de chauffage urbain est passé de 0 % à 70 % d’EnR&R tout en multipliant par 30 la chaleur distribuée à ses clients.

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